İstanbul (suite 4)
Vendredi 18 Février 2022
Le Palais de Dolmabahçe
Le Palais de Dolmabahçe, construit entre 1842 et 1853, fut le lieu de résidence des Sultans jusqu'à la chute du califat en 1924. Ensuite Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de la République de Turquie, en fit sa résidence d'été. C'est aussi là qu'il mourut en 1938. Sa chambre mortuaire possède d'ailleurs une horloge figée à 9:05, heure de sa mort.
Le Palais de Dolmabahçe est immmmmmense! C'est le plus grand en Turquie, il possède 285 pièces, 6 hamams et 68 cabinets de toilette... et un grand harem évidemment. Il a été construit au bord du Bosphore. Il est de style rococo, la décoration est très chargée, les lustres sont impressionants. En cela, il est très différent du Palais Topkapı, de style ottoman.
Les photos étant interdites à l'intérieur du bâtîment car il s'agit toujours d'un batîment officiel, nous n'avons que très peu de photos de la déco intérieure. C'était un petit jeu de cache-cache avec les gardiens qui criaient en toutes les langues «no photo»...
Tophane
Notre appartement est situé près du quartier Tophane, là où se trouvait une fabrique à canons, au bord du Bosphore. Nous avons profité d'un après-midi ensoleillé pour s'y promener. Le bord de mer a été investi par des boutiques huppées et une promenade pour les adeptes du shopping.
En dehors de l'architecture moderne subsiste une magnifique fontaine ottomane, une tour de l'horloge, plusieurs mosquées, un centre d'art à l'architecture ottomane que nous apprécions tant.
TAKSİM - Galata
Au nord de notre appartement se trouve la rue piétonne İstiklal qui relie la grande place Taksim (et sa statue d'Atatürk) à la tour Galata. Cette artère commerçante est toujours pleine de monde, pourtant ici les magasins se répètent et se ressemblent.
Heureusement un moyen plus sympa de faire la promenade, c'est de prendre le vieux tramway. Il n'y a que 5 stations et il doit se faufiler au milieu de la foule de piétons en klaxonnant sans arrêt. Mais il est tout en bois, bien décoré et on aime voir les jeunes à roller s'y accrocher pour se faire tirer!
Booster
On a appris il y a seulement quelques jours (merci le groupe Facebook des Expats en Turquie) que la vaccination était ouverte aux touristes en Turquie dans certains hôpitaux privés. Et comme la Grèce a mis en place un pass sanitaire tout aussi débile que celui qui était encore en vigueur en France avant qu'il ne soit remplacé par pire: le pass vaccinal... Dans la plupart des pays du monde, être vacciné permet avant tout de s'assurer pour soi-même de ne pas développer de forme grave du covid. Mais on a bien compris que en Europe de l'Ouest, ce qu'il faut c'est être vacciné, faire une «troisième dose» et surtout avoir la bonne paperasserie.
Pour éviter le plus d'emmerdes possibles, nous allons essayé d'entrer dans le système donc aujourd'hui, on s'est dit qu'on ferait mieux d'avoir notre booster avant de revenir dans les pays d'Europe de l'ouest... tellement civilisés que nos libertés y sont plus restreintes qu'ailleurs (particulièrement en France, en Grèce, en Autriche et en Italie). Et bien sûr, sans différence avec les voisins au niveau des résultats sanitaires.
Pour nous, les deux points les plus compliqués sont qu'il n'y a que très peu de pays où nous pouvons nous faire vacciner (car c'est bien connu les maladies ne s'attaquent qu'au nationaux). Et le plus compliqué est de rentrer dans les systèmes administratifs européens pour avoir les bons papiers (passe vaccinal par exemple) pour pouvoir avoir accès aux hotels, aux restaurants, aux magasins,... selon les pays que l'on va bientôt traverser. Et ça ressemble beaucoup aux 12 travaux d'Astérix ou aux clichés qu'on peut entendre sur l'ex-URSS.
On est d'abord allé à l'hôpital américain à côté de chez nous. Deux fois plus cher (50€ au lieu de 25€), certes, mais bon. Ils ne délivrent pas de certificat mais juste un document avec les informations (numéro de lot, numméro de passeport...). OK c'est pas clair, mais bon. D'abord ils acceptent d'inscrire François mais refuse mon passeport. Je dois me rendre au commissariat de police pour comprendre et débloquer la situation!
Là-bas, les policiers ne comprennent pas le problème, je suis en règle au niveau du visa touristique (évidemment!). François retourne à l'hôpital pendant que je reste au comissariat. De là-bas, il m'appelle pour que je passe le téléphone à l'agent. Au bout de quelques minutes, ils raccrochent. Rien de plus n'a été fait par la police mais l'hôpital consent à m'inscrire.
Pendant ce temps, j'ai revu nos options. Et je me dis que payer deux fois plus cher pour ne pas avoir de certificat me paraît un peu risqué. J'ai trouvé un article de presse indiquant un autre hôpital à 40km de là qui, lui, serait en mesure de fournir les documents nécessaires à l'obtention d'un pass européen! On annule tout et on recommencera demain.
Ce vendredi, départ à 9h30, tramway puis premier métro, deuxième métro et enfin un mini-bus... 2 heures plus tard nous arrivons à l'hôpital Emsey. Une employée se charge de faire la traduction pour nous pendant toute la démarche. Petite complication: il semblerait que nous soyons déjà inscrits pour une injection à l'hôpital américain... Aïe aïe aîe... Appel de l'hôpital américain: ils doivent nous désinscrire, ensuite on doit attendre que le système soit remis à jour... On attend. Au bout d'une heure, le système ne semble pas à jour mais l'employée contourne le système et finit par nous piquer (avec Pfizer). Ah, enfin! Rentrés à 16h30 avec pleins de documents. Prochaine étape: transformer tout cela en pass européen...
Pendant notre attente à l'hôpital, on est tombé sur un prospectus pour... la greffe de cheveux! En Turquie c'est hyper populaire. On croise beaucoup d'hommes avec un bandeau sur la tête, avec une décoloration sur une partie du crâne, parce qu'ils sortent d'une opération de greffe de cheveux!
Les photos de cet article sont
ici.
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