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Carlisle-LiverpoolCarlisle-LiverpoolCarlisle-Liverpool
319Km - 4 jours319Km - 4 days

La carte du voyageThe map

OOPS!

Sorry, it appears we have still a lot of work to do on this website and we have not yet written those parts in english.
That is a shame and rest assured we are not proud of that.

Nevertheless, if you want to know more about us, there are two ways: either you wait some time because we are bound to write this page in english OR (and I think it is the best solution) you learn french and start reading superwanchan.org in its original form!

(2014/08/01)

km 1389: Vendredi 01/08/2014

Je me lève à 8h30 car c'est le dernier délai pour le petit déjeuner. Ça m'a toujours interloqué les horaires des petits déjeuners dans les hotels. D'ailleurs, je n'y allais jamais, en grande partie pour ça, au Japon. En partie aussi parce que quand tu manges au réveil, t'es lourd et tu n'as plus envie de faire d'effort. En gérant bien, on doit pouvoir se lever, manger, se recoucher et répéter toute la journée. Enfin, bref...
Aujourd'hui, j'ai décidé de prendre un petit déjeuner anglais et, ne le répétez à aucun british, je n'ai vu aucune différence avec les petits déjeuners écossais. À part, il faut bien l'avouer, la forme du pain qui est plus gros et aéré en Écosse alors que c'est du pain de mie en Angleterre. Néanmoins le résultat est le même, je suis trop lourd et je n'ai pas envie de monter sur un vélo! De toutes façons, il pleut et je n'ai que 65km à faire aujourd'hui. Alors je décide de rester jusqu'à 10h30 dans ma chambre puis je traîne pour charger mon vélo. À 11h, tout est waterproof et je prends le départ. J'ai pris 10mn pour jouer avec le chien qui est apparu au lounge pendant la nuit.
Il pleut mais pas trop fort et dès le départ je suis sur une route sans voiture. C'est donc tout de même agréable. Je me perds dans les cinq premiers kilomètres: un record! Mais j'ai une carte super précise de la Cumbria donc je retrouve le chemin presque immédiatement mais j'ai fait 3km de détour. Tant pis.

Le chien du Corner House

Aujourd'hui ça monte tout le long mais rien d'exceptionnel. Je ne m'en rends compte que très rarement. Il n'y a personne sur les routes, à part quelques cyclistes en K-way fluo (la notion de sécurité est très développée chez les british. J'ai bien dit la notion. Pour avoir la sécurité, il faudrait faire appliquer le code de la route. Comme on ne veut pas trop embêter les automobilistes, on met des casques aux cyclistes... Perso, je pense que faire ralentir les voitures dans les situations à risque sauverait beaucoup plus de vie que mettre des casques mais c'est mon côté pragmatique...)
Par contre, les températures baissent de jour en jour et malgré le poncho, j'ai un peu froid. Ça n'empêche pas d'avancer. Au contraire, je dis toujours: "si t'as froid, pédale plus vite".
Côté paysage, les 40-45 premiers kilomètres se font dans les champs avec beaucoup de buissons et une vue généralement obstruée. Du coup, avec la pluie, je ne sors même pas l'appareil photo. Mais vers 15h, j'arrive au Lake District (la région des lacs pour ceux qui n'ont vraiment pas voulu se mettre à l'anglais) et je commence à voir du potentiel photogénique mais les nuages bas chargés de pluie empêchent réellement de photographier un truc sympa.
Un peu avant 16h, la pluie cesse et les nuages remontent un peu. L'occasion de prendre quelques clichés juste avant l'arrivée à l'auberge de jeunesse où j'ai réservé pour ce soir, car rouler sous la pluie, ça va mais dormir sous la pluie, c'est vraiment pas cool. C'est donc dans une vieille bâtisse en pierre que je passe la soirée. Le dortoir n'est guère rempli, il y a des douches, des toilettes, de l'électricité et du wifi. Et je suis au sec. Je peux même nettoyer mon vélo super boueux (toujours pareil après une journée sous la pluie).

Une montagne du Lake District sort de la brumeUn des fameux lacs du Lake District

Je profite du canapé dans la salle commune pour écrire ces lignes. Puis du wifi pour regarder la météo et plus tard des épisodes de South Park et du Big Bang Theory sur youtube (j'ai une sacré envie de regarder des trucs ces derniers jours). En passant, le gérant (cycliste à ses heures perdues (ou plutôt gagnées)) me demande si j'ai besoin de quelque chose pour mon vélo. Je saute sur l'occasion, je lui demande s'il a un stock de rondelles. Bingo! Je trouvz juste celle qu'il me fallait pour remettre mon plateau parallèle (un petit problème de parallélisme que je ne maîtrise pas trop et qui m'ennuie depuis un an par intermittence). Une fois la rondelle installée, je mange mes petits salades de haricots et la journée se termine tranquillement.

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Les photos d'Angleterre (1)

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km 1460: Samedi 02/08/2014

Je me lève vers 9h. Je range et prépare mes affaires après une rapide toilette. Il bruine déjà. J'emballe tout dans les sacs (à peu près) imperméables. Phillip, le gérant de l'hôtel est excessivement surpris quand je décline son offre de petit déjeuner. Je traîne un peu (c'est toujours comme ça quand il pleut), je profite du wifi pour regarder les cartes satellites. Pas de surprise, de la pluie pour une bonne partie de la journée (au passage, j'ai cassé l'écran de mon iphone, en le faisant tomber bêtement à terre).

Paysage aperçu entre deux averses depuis l'aubergeAutre paysage aperçu entre deux averses depuis l'auberge

Je pars un peu avant 10h. La route descend globalement sur une vingtaine de kilomètres, c'est un axe assez chargé mais très étroit et les voitures hésitent longtemps avant de doubler donc ça se passe bien. D'autant plus que c'est samedi et malgré la pluie, il y a pas mal de monde (le lake district est un parc national très touristique) et ça bouchonne dans chaque petit village. Les bouchons sont une des meilleures garanties de sécurité à vélo.
Par contre, la pluie ne cesse jamais, je m'arrête quand je trouve un abri et quadn les précipitations forcissent sinon je roule à l'aveuglette parce que je ne vois plus rien dans mes lunettes. Cependant, au km20, je sors des grands axes et tout le reste s'effectue sur des mini-toutes de campagnes où je ne vois quasiment pas de voitures. C'est plutôt agréable. Seul bémol, des fois, des chemins très étroits avec des orties mal taillées sur les côtés. Mais après les morsures de midges (qui démangent encore), les orties ne paraissent guère urticantes...
Vers 14h, la pluie diminue fortement, on revient à la bruine. Je suis sorti du Lake District et niveau paysage, je ne vois plus grand chose (beaucoup de haies, de forêts et de moutons). Je me perds vers 15h30 mais maintenant, je m'en rends compte rapidement et me remets vite sur le bon chemin. Il s'arrête de pleuvoir, ça tombe bien, je commençais à avoir chaud sous mon poncho à cause de quelques courtes mais intenses côtes successives au niveau de la ville de Milnthorpe.
L'arivée à Lancaster s'effectue en longeant le canal: il n'y a pas de voiture et c'est plat. Par contre, la route est dans un sale état, ça fait un peu comme sur des pavés. Je perds de nouveau ma route en longeant le canal trop longtemps. Heureusement, un monsieur qui se promenait par là m'indique globalement la direction du château de Lancaster qui est juste à côté de chez Paul qui va m'héberger ce soir.

J'ai passé la barre des 1500km sous la pluie

Le centre de Lancaster n'est pas grand mais je mets un peu de temps à le traverser (des travaux et pas beaucoup de noms de rue) et j'arrive à 17h chez Paul. Paul est un ami de Noël que j'ai contacté sur warmshowers. Noël n'était pas disponible aujourd'hui et m'a gentillement trouvé un "remplaçant". Paul est professeur de littérature donc on a beaucoup causé littérature, en plus de vélo et d'indépendance de l'Écosse.
Mais avant ça, j'ai pris une douche et suis aller faire des courses dans le centre où j'ai enfin trouvé des infusions Clipper (mission imposée par Sandrine) au Sainsbury's. Ensuite, on a partagé un petit repas sympa en discutant et j'ai également fait un peu de préparation sur internet.
Puis en préparant mes affaires que j'avais fait sécher pour demain, je me suis rendu compte que mon panier avant est en train de se briser en deux. Je ne suis même pas sûr qu'il reste assez de matière pour le resouder et de toutes façons, je n'ai pas de poste à souder. Ça reste une histoire à surveiller mais ça craint un peu.
De manière générale, je mets un maximum de poids à l'avant pour préserver la roue arrière (qui supporte déjà mon poids). Je vais peut-être devoir la sacrifier pour finir le voyage... On va voir.
Pour le moment, j'écris quelques cartes postales et ces paragraphes et je me couche à 00h30.

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km 1541: Dimanche 03/08/2014

Ce dimanche matin n'est pas très gai. Il pleut fort, j'ai un minimum de 115km à faire si je ne me perds pas. (Ce ne serait pas vraiment un problème si:) et je ne sais vraiment pas si mon panier va tenir le coup jusqu'à Liverpool où j'espère pouvoir le réparer/ remplacer. Mais encore faudrait-il y arriver. Je m'en veux un peu car s'il s'est cassé, c'est parce que je n'ai pas respecté une règle basique qu'on connait bien avec Sandrine puisqu'on l'a déjà apprise en découvrant les conséquences quand on ne la respecte pas.
La règle est de toujours mettre les trucs lourds au-dessus des points de support (et donc généralement pas sur les bords). Pour je ne sais quelle raison, j'ai mis la tente et les outils au bout du panier et ils pèsent de tout leur poids (plus tous les soubresauts des routes qui ne sont vraiment pas planes jusque là) au-delà du support du panier et le socle n'a donc pas résisté.
J'essaie donc de tirer le panier vers le haut avec un tendeur mais bien sûr, un tendeur c'est élastique et a donc un effet limité surtout quand il y a tant de heurts dûs à la surface des routes. Bref, c'est pas franchement confiant que je pars sous une belle averse avec un vent de face considérable. Je remercie Paul pour son accueil et ses conseils en littérature.
Dimanche à 9h30 dans la petite tempête sur les chemins de balade, je ne croise pas beaucoup de monde. Après trois quarts d'heure, la pluie diminue, ça fait du bien. Bizarrement, je préfère qu'elle ne diminue pas trop car sinon j'ai trop chaud avec le poncho. Mais là, elle diminue juste ce qu'il faut!
Je vérifie le panier tous les cinq kilomètres environ, et jusque là, ça n'a pas empiré.
Au km25 alors que la pluie a temporairement cessé (pour 15mn), je casse ma pédale droite cette fois-ci. Même pas peur, puisque maintenant j'en ai une paire en stock. Je dois quand même faire trois kilomètres à une jambe pour trouver un endroit où m'arrêter et bricoler sans danger. Je déballe toutes mes affaires des sacs waterproof et je change la pédale en cinq minutes. Je profite de la pause pour manger ma salade et mes tomates-cerises que j'ai prévues comme petit-déjeuner aujourd'hui et je termine par quelques cookies framboise-chocolat blanc de chez Sainsbury's que je recommande à tout le monde. Pendant tout ce temps, j'entends des coups de fusils tirés depuis le champ d'en face et ça ne me donne pas envie de traîner là, de toutes façons la pluie revient. Je remballe tout et je reprends la route.
De Lancaster jusqu'à Preston, je suis la route n°6 que je perds une fois ou deux mais que je finis par retrouver. Il pleut tellement que je ne lève pas souvent la tête et les rares fois que je le fais, il n'y a que des haies ou des nuages gris à voir (plus quelques moutons bien sûr).

Un des rares jolis endroits secs de la journée

À partir de Preston, pour rejoindre Liverpool, il n'y a plus de route du réseau national donc je me suis préparé un petit itinéraire avec internet. Tout se passe bien jusqu'au km70 (en plus la pluie a presque cessé) où je dois tourner à gauche sur une route qui manifestement n'existe plus... La seule alternative est un gros axe routier très désagréable qui mène droit sur Liverpool mais sur lequel on ne se sent vraiment pas en sécurité.
Alors pendant vingt kilomètres, j'essaie de zigzaguer autour ou trouver des parallèles mais je reviens toujours dessus. Au km90, je me fais une raison, et je décide de rester sur cet énorme axe. C'est pas très agréable mais au moins c'est une route directe et c'est impossible de se perdre. Il est déjà 19h, l'heure où je voulais arriver chez Jo qui m'héberge ce soir. Je la préviens par texto que j'aurais du retard. Elle m'a envoyé son adresse dans la matinée et je n'ai pas de carte de Liverpool donc je risque en plus de perdre du temps à chercher sa maison avec mon petit forfait qui me permet (par moment) d'aller sur internet quand il veut et à sa vitesse...
En attendant, je continue sur ma route pourrie puis une fois dans le grand Liverpool, je dois vérifier plusieurs fois les directions à suivre mais dans l'ensemble, ça se passe bien. Sauf qu'à un moment je perds la chaussette qui sert de protection à mon iphone quand je roule. C'est une chaussette qui nous a été offerte par un coréen qui est venu passer la nuit chez nous récemment et j'y étais sentimentalement attaché. Chaque jour, je casse ou perds un truc, on dirait.
Vers la fin, j'arrive aux dernières réserves de batterie de l'iphone et je dois éteindre la musique pour les cinq derniers kilomètres. Déjà qu'il faut respirer les gaz des voitures maintenant il faut les écouter. Ça sera vraiment une journée pas très affriolante.
Vers 20h30, j'arrive enfin à destination. Jo et sa famille m'ont attendu patiemment pour dîner et c'est délicieux, notamment le chou cuit dans une sauce Thaï. On partage le repas, on discute un peu en regardant une vidéo sur le cyclisme sur internet puis je prends une douche. Jo et sa fille vont se coucher vers 22h30. Malheureusement, on ne se sera pas beaucoup vu. Mais c'était une chouette courte soirée.
Après ça, je profite du wifi pour préparer la suite et notamment les réparations que je devrais gérer le lendemain. En plus de ça, je commence à étudier les cartes spéciales vélo que je me suis procurées et qui couvrent l'ensemble du Pays de Galles où je me rendrais après mon "jour de repos".

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km 1660: Lundi 04/08/2014

J'ai bien dormi sur le canapé du salon et je me lève un peu avant 9h. J'ai deux missions essentielles pour la journée et j'aimerais aussi trouvé un cybercafé pour préparer la semaine qui vient. Je prends un tout petit déjeuner avec Jo puis elle m'indique l'adresse des deux plus gros vélocistes de Liverpool. Aussi elle me montre un boulevard à côté de chez elle où je trouverai sûrement un réparateur de téléphone, voire plusieurs.
Je remercie Jo pour tout, on prend une photo souvenir et je m'élance sur le boulevard précédemment mentionné. Très vite je vois un réparateur d'ordinateur. Je vais y tenter ma chance, dès fois qu'il ferait du téléphone également. Pas de bol, ils ne font que de l'ordinateur. Par contre, le petit monsieur est super sympa et me dit qu'il connait bien un magasin qui a très bonne réputation et il m'explique commet y aller. Ce n'est pas du tout dans la direction où je dois aller, c'est assez loin et les explications sont compliquées. Mais je décide néanmoins de les noter et de tenter le coup parce que le bonhomme est très enthousiaste et sympathique. Et j'ai envie d'y vroire.
Bon, sur la route, je me rends compte que ses explications étaient assez approximatives (ou j'ai mal compris?) mais avec les plans que j'ai photographiés hier et la carte de mon iphone qui marche à peu près, je finis par trouver le magasin. Il est tout petit, ne paie pas de mine et je ne l'aurais probablement même pas vu si j'étais passé devant sans le connaître mais je fais confiance au gars que j'ai vu une fois dans ma vie pendant deux minutes!
J'entre, j'explique mon problème, on me dit: "c'est possible" pour 20£ et en une heure. Ça me va, je n'ai pas beaucoup de choix de toutes façons. En sortant, je pense chercher un cybercafé mais quasiment en face de la boutique de téléphone, je vois un tout petit magasin de vélo qui ne paie pas de mine mais qui ressemble un peu à tous les petits vélocistes qui nous ont dépanné sur la route au Japon. D'ailleurs je me méfie des grands vélocistes dont la réponse est généralement: "non, votre vélo est trop vieux, faut acheter un de mes modèles à 1000€" (je caricature à peine). Je m'approche pour être sûr que l'enseigne est encore d'actualité et que c'est ouvert. C'est ouvert! J'entre et j'explique mon problème à John Bernard, le propriétaire du magasin, originaire du Liberia. Tout de suite, j'aime sa réaction. Il ne me parle pas de changer le panier, le vélo ou mon itinéraire mais il commence par imaginer comment bricoler cette histoire pour que ça fonctionne! On a donc la même passion: bricoler des bicyclette!!!
C'est pas gagner pour autant, on discute et on conclut qu'il faut soit resouder les supports du panier (sans certitude que ça tienne longtemps et on n'a pas de nécessaire à souder) soit on peut imaginer renforcer le fond du panier avec une plaque métallique suffisament solide (à noter qu'on n'a pas de plaque métallique non plus). On trouve que c'est quand même la seconde idée la meilleure! John m'indique alors comment aller au magasin de bricolage le plus proche, qui est quand même assez loin. Je suis confiant ce matin, donc je tente le coup. Au bout de dix minutes, je suis perdu dans un quartier vide et personne à qui demander mon chemin... La seule option que je trouve est un tout petit centre de rétention pénitencière. J'y entre et c'est aussi glauque qu'on peut imaginer une prison et il n'y a personne (même derrière l'unique guichet).
Il y a quand même un bouton d'appel, j'appuie en espérant voir arriver quelqu'un. Mais j'entends simplement une voix dans les haut-parleurs au-dessus de moi. Je m'excuse aussi platement que possible et explique pourquoi je suis là. S'ensuit un silence de quelques secondes qui semble beaucoup plus long dans un univers carcéral. Puis une autre voix me répond: "Sortez du batîment sur la gauche, c'est au bout de la rue". Je dis merci et me dépêche de sortir. C'était effectivement à 500m de là.
Je fais un petit tour du magasin, je demande à une vendeuse et elle me trouve exactement ce que j'ai en tête. Je retourne donc avec ma petite plaque j'ai John Bernard. En fait, je passe d'abord au magasin de téléphone car ça fait déjà une heure: le téléphone fonctionne encore mieux qu'avant que je le casse, c'est très bien. Puis en face, John me dit que c'est ce qu'il voulait et qu'il pense en avoir pour 1h et 20£. Ça me parait plus que raisonnable. Je m'installe dans un coin, je griffone des cartes postales, je fais des mails, je mange des Mc Vities et j'observe les tableaux de John exposés dans le magasin.

Un des tableaux de John Bernard, vélociste de Liverpool

Au bout d'une heure et quart, John ressort de son atelier avec mon vélo prêt à repartir. Je lui demande s'il peut regarder vite fait mon petit problème de clavette. Ça lui prend dix minutes de plus, il me bricole un petit truc malin et qui a l'air efficace (on saura vraiment dans quelques jours quand je ferai de la montagne). Je lui demande combien je lui dois parce qu'il facture à l'heure et que je lui ai ajouté des tâches. Il me dit: "j'ai dit 2O quid, ce sera 20 quid". J'ajoute quand même un billet de 5. Il me fait une facture de 20 et me dit qu'il boira le reste à ma santé. Voilà, une très chouette rencontre donc et qui sauve la suite du voyage.
Ensuite, je vais faire un tour dans le centre de Liverpool. Au passage, je passe dans un des magasins de vélo que m'avait cité Jo. Ils n'ont même pas de patins de frein pour un vélo si vieux que le mien. Je me rends bien compte que j'ai eu beaucoup de chance de tomber sur un vélociste de la trempe de John Bernard.

L'incroyable John Bernard au travail

Avec John Bernard devant un travail bien effectué

Le centre de Liverpool ressemble au centre de n'importe quelle autre ville british sauf qu'il y a plus de références aux Beatles. Je n'y reste pas longtemps et je cherche un cybercafé. Je finis par en trouvé un assez difficilement, et j'y passe une heure (seulement car ils doivent fermer exceptionnellement ensuite). J'ai au moins le temps d'envoyer des demandes d'hébergement pour la semaine qui vient.
Ensuite, je me dirige vers chez Ivan, un lithuanien qui m'hébergera ce soir. Il habite un peu au nord de Liverpool. Sur la route, je fais un léger détour pour passer à l'endroit où je pense avoir perdu ma chaussette coréenne (faut suivre) hier. Et... bingo! Elle m'attend toute dégeulasse dans le caniveau!!!
Je me rends chez Ivan, il n'est pas encore là, alors je bricole un peu mes pédales pour avoir un pédalier bien symétrique après tous ces bris de matériel. Ensuite on va faire des courses avec Ivan puis je fais quelques mails pendant qu'il appelle sa petite amie qui rentre de Lithuanie dans trois jours. Puis il insiste pour me faire une visite de Liverpool à vélo. Il connait une colline d'où on a un très beau point de vue...

Au coucher de soleil sur la colline avec Ivan

Je ne suis pas très chaud car je comptais me reposer aujourd'hui avant d'attaquer des montagnes pendant une semaine mais il est très motivé. En plus, Ivan participe régulièrement à des courses et est très rapide, bref, tant pis pour le repos. On finit la visite par un resto végétarien très sympa, alors qu'on n'a pas arrêté de manger depuis deux heures (oeufs, saucisses, beurre de cacahuètes, gâteaux, bananes, clémentines). Il me fait penser à Dimitri, mon coloc biélorusse du temps où j'habitais Paris.
Ensuite on rentre et on ne tarde pas à se coucher car il faut se lever à 6h30 demain. Pour une journée de repos, la nuit s'annonce courte et j'aurais fait 47km!
(Je dois préciser que Ivan est un fan des films de Louis de Funès, on en a discuté longtemps. Les pays de l'ex-URSS diffusent les classiques français plutôt que ceux de l'ennemi américain. Du coup, tout le monde connait de Funès là-bas. Alors que je nous ne connaissons pas beaucoup d'acteur lithuanien chez nous...)
Les photos sont désormais disponibles en cliquant sur l'îcone "photo" en bas à gauche de l'écran.

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