Linz est la troisième ville d'Autriche après Vienne et Graz. Elle possède un quartier industriel étendu dans le domaine de la chimie et de l'acier (c'est par là qu'on est arrivés en poussant le vélo!). Mais elle a aussi un joli centre-ville avec une rue piétonne traversée par le tramway.

Linz possède la plus grande cathédrale du pays: Mariendom. Elle peut accueillir 2000 personnes. Commencée en 1862, elle n'a été terminée qu'en 1922. La flèche de son clocher s'élève à 134 mètres de haut, afin de ne pas dépasser celle du Stephansdom à Vienne. Il y a deux orgues et des vitraux sur deux étages.

L'autre incontournable de la ville, c'est la célèbre Linzer Torte. Il s'agit d'un gâteau, dont la recette remonte à 1653, à base de noisettes, d'épices, de confiture de groseille acidulée, le tout recouvert de croisillons croustillants.
C'est la concurrente directe de la Sacher Torte, le gâteau de Vienne. On a gouté cette spécialité locale dans un café traditionnel, décoré dans un style Empire Austro-Hongrois. C'est copieux mais délicieux.

Lundi, nous avons passé la journée à aller chercher notre nouvelle roue jusque Stuttgart, et mardi nous avons passé une bonne partie de la journée à monter la nouvelle roue sur le tandem. Normalement, ce n'est pas super compliqué, il faut retirer la cassette et la remonter sur l'autre roue, ensuite il faut faire pareil avec le disque de frein. Une fois que c'est fait, il faut ajuster la mâchoire du frein à disque, recalibrer les freins à patin et également réaligner les vitesses avec le dérailleur.

Avant de commencer, nous avions déjà remarqué que le trou de valve était plus petit que précédemment, nous sommes donc allés acheter des chambres à air avec valves Presta. Et puis, en fin de journée, nous remarquons que l'on ne peut pas fixer correctement la cassette. Nous sommes sur les bons standards mais il y a un jeu important qui nous empêche de visser jusqu'au bout et certains pignons branlent sur le moyeu. Bref, c'est pas bon et on ne sait pas quoi faire. Il est 18h10 et le magasin de vélo du quartier ferme à la demi.

On tente d'y aller, ouf, c'est encore ouvert. Le vélociste est super aidant, mais le problème est un peu bâtard. Il faut insérer une fine rondelle sur le corps de cassette mais c'est un diamètre à la con. Alors finalement notre vélociste nous trouve une rondelle et commence à l'usiner à la meuleuse jusqu'à atteindre la dimension parfaite pour notre véhicule. Et tout ça bien après les horaires d'ouverture!

Nous avons comme ça mentalisé toute une carte européenne des vélocistes de génie. Et ce matin, nous passons montrer notre monture chargée et prendre une photo avec notre vélociste du quartier. Comme il parle turc, on lui dit un grand "Teşekkür ederiz" (merci).
Ensuite il faut sortir de Linz. Il y a des pistes cyclables partout mais à chaque croisement, il y a une lignes de pavés inégaux qui forcent à ralentir pour ne pas trop abîmer la nouvelle roue et donc à devoir réaccélérer tous les 50m, c'est chiant et fatiguant. Mais une fois en-dehors de la ville, nous atteignons la Traun, un fleuve que nous allons suivre presque toute la journée.

À mi-chemin, nous ferons une pause dans la ville de Wels, le centre est vraiment très mignon et il y a un café-pâtisserie turc où nous faisons notre pause. Nous pouvons déguster des gözleme, des börek et des simit, ça nous fait des souvenirs d'il n'y a pas si longtemps...

Aujourd'hui nous dormons dans la petite ville de Schwanenstadt qui a également un petit centre mignon. Nous sommes dans un hôtel tenu par une chanteuse, également coiffeuse, connue localement et nationalement dans ses deux professions, Daniela Urich.
Pour finir cette journée aux couleurs turques, nous dévorons une grande assiette de tavuk döner au restaurant d'à côté, où on entend les cuistots parler turc.

Ces derniers jours, nous suivions de grands fleuves. Aujourd'hui pour changer nous suivons une chaîne montagneuse, le Tyrol autrichien. Alors bien sûr, premier constat: c'est moins plat! Cependant nous avons bien choisi notre route et si ça monte toute la journée, les pentes restes entre 0,5 et 3% la plupart du temps. C'est très raisonnable. Dès que nous montons un peu plus, nous avons des vues sur le Tyrol qui est déjà enneigé sur certains sommets.

Inexorablement, la température descend et on n'ira que jusqu'à 13°C. Comme il y a un vent moyen, ça commence à faire frais quand on s'arrête. Heureusement la journée est globalement ensoleillée et nous n'avons pas encore besoin des affires d'hiver pour continuer.

Nous traversons la campagne autrichienne vallonnée, mais rien d'incontournable, même les quelques villes dans lesquelles nous passons n'ont rien de spécial.

Nous ferons une première pause devant une ferme sur la route. Un chat blanc très joueur nous tiendra compagnie tout le temps de notre arrêt. Ensuite, quelques kilomètres avant l'arrivée, nous ferons quelques courses pour notre salade du soir. Puis, une fois n'est pas coutume, nous nous arrêterons prendre un milkshake et un chocolat chaud (et une frite partagée) dans une chaîne de fast-food. En fait, nous ne pouvons pas entrer dans notre logement du jour avant 17h00.

Voilà qui nous laisse près d'une heure et quart à patienter et il commence à faire vraiment frais pour attendre dehors.

Ce soir nous dormons chez Mario, un hôte AirBnB qui a une grande et belle maison. Mais on retiendra surtout qu'il nous a conseillé deux groupes de musique germanophones: Seiler und Speer, pop rock en dialecte de Basse-Autriche et Die Ärtzte, punk rock d'Allemagne. Ça va nous changer des chansons traditionnelles qu'on a entendues jusque-là, parfait!

Quelques fois, selon les possibilités de bivouac et d'hébergement, les journées sont plus ou moins longues. Et aujourd'hui, l'étape sera courte: une quarantaine de kilomètres.
Il fait un peu meilleur qu'hier mais toujours frais, peut-être 17°C et la couverture nuageuse est épaisse mais sans pluie.
Nous suivons un itinéraire cyclable dénommé «Mozart Radweg» en hommage à l'enfant du pays. Je ne sais pas s'il est jamais monté sur un vélo mais c'est comme ça. L'itinéraire est sympa avec des vues impressionnantes sur le Tyrol.

Pendant une quinzaine de kilomètres, ça monte pas mal et on croise également un certain nombre de fermes d'Alpacas. Puis ensuite il y a une très longue et peu pentue descente jusque Salzburg.

Nous traversons la ville en empruntant les berges de la Salzach, car la ville est parsemée de grosses collines. Nous faisons un petit arrêt près de la gare centrale pour faire des courses. Et nous rejoignons notre logement pour les trois prochaines nuits en périphérie de la ville. Ici, les prix des logements sont très excessifs et il nous faut nous éloigner de 4-5km du centre pour avoir une simple chambre si l'on ne veut pas payer plus de 100€ la nuit! Pour ce prix là, nous n'avons pas même un abri pour le tandem et il doit dormir contre un mur de la maison même pas attaché. On aura déjà de la chance s'il est encore là lundi quand nous avons prévu de repartir.

Nous avons visité la belle ville de Salzburg. Certaines villes ont plein de mosquées, pour d'autres ce sont des églises. Salzburg, elle, possède plein de châteaux, rien que ça! L'énorme forteresse de Hohensalzburg domine tous les alentours. C'est une ville dans la ville, tant elle est immense. Elle est posée à flanc de falaise. Pour y aller il y a un funiculaire très moderne.

Également, de l'autre côté du fleuve, pas en hauteur cette fois, se trouve un autre château celui de Mirabell. Il est remarquable pour ses jardins, ses arabesques fleuries multicolores et ses formes géométriques. Il y a aussi de belles fontaines. Et l'entrée est gratuite.

Salzburg c'est aussi la ville de Mozart. Il y est né et y a vécu. Alors ici on le voit partout: sur les statues, sur les drapeaux, dans les magasins, etc... On peut écouter des concerts de Mozart dans divers endroits de la ville et à toutes les heures de la journée (prix moyen d'une place: 20€). Il y a aussi un festival annuel de musiqe classique très réputé (les places vallent plusieurs centaines d'euros minimum!).

La spécialité de Salzburg, ce sont les boules de Mozart. C'est une boule au chocolat fourrée à la pistache, la pâte d'amande et au praliné, créée en 1890 par Paul Fürst à Salzburg.
Désormais il existe plusieurs fabricants de ces fameuses Mozartkugeln dont les plus connus sont Fürst (emballage gris et bleu) et Mirabell (emballage or et rouge). On a goûté les deux recettes et bien que différentes, elles sont délicieuses toutes les deux!

Comme dans toute la région, on trouve souvent des bretzels. Ici nous avons craqué pour un méga bretzel au fromage et aux lardons. Gras mais délicieux!

Que ce soit le samedi soir à l'auberge, le dimanche midi au restaurant ou le dimanche après-midi à la sortie de la cathédrale, on croise assez souvent des gens en tenues autrichiennes.
Le Dirndl est le nom de la robe portée par les femmes du Tyrol, de Bavière ou d'Autriche plus généralement.

La Lederhose, c'est la culotte-courte en cuir portée par les hommes. De préférence avec de grandes chaussettes portées bien haut. Au Steiermark, les chaussettes étaient vertes, ici on a vu d'autres couleurs.
Ces tenues traditionnelles sont donc couramment portées pour les fêtes ou les cérémonies (baptême, mariage, etc...) et on trouve des magasins spécialisés dans toutes les villes. Et ça nous fait bien rigoler. On aurait d'ailleurs adoré acheter une panoplie si les prix n'étaient pas si prohibitifs.

Voici en bonus, deux vues à 360° de la ville de Salzburg.